“Il était une ville” de Thomas B. Reverdy

Publié le par Chloé.N

Portrait d'une ville en perdition

Plus qu'un roman, ce livre nous embarque dans une ville mythique, anciennement capitale de l'industrie automobile mais également connue pour être le berceau de la musique noire américaine avec la Motown. Direction donc pour Détroit.

Nous sommes en 2008, au début de la crise des subprimes, qui allait mener à la crise économique mondiale.

Eugène, un jeune français débarque à Détroit après une mission en Chine pour piloter un nouveau projet automobile. Non loin de là, dans un quartier où restent encore quelques habitants, le jeune Charlie qui vit avec sa grand-mère, disparaît avec deux de ses copains. Comme des centaines avant eux. L'inspecteur Brown dit Marlowe, flic à l'ancienne et proche de la retraite, qui cumule les cartons d'affaires d'enfants disparus, va se charger de cette nouvelle enquête. Et puis il y a aussi Candice la serveuse du bar le Dive In, "au sourire brillant et rouge" et Georgia, la grand-mère de Charlie qui sillonne les quartiers abandonnés et malfamés pour retrouver son unique famille.

Au fil des pages et à travers ses différents personnages, l'auteur français nous livre avec une multitude de descriptions, un portrait de désolation mêlé à une ambiance apocalyptique de cette ville dévastée où chacun tente de (sur)vivre face aux désillusions, aux défaitismes. Et comme nous sommes dans le pays où tous les rêves sont permis, l'espoir et l'amour sont bel et bien présents dans ce très beau livre sensible et bouleversant à la fois.

C'est bien écrit, fluide, très bien détaillé pour l'on arrive à visualiser les différents lieux mais pour moi, il manque 2 pages à la fin où l'auteur aurait pu nous offrir un épilogue plus abouti.

"Il était une ville" de Thomas B. Reverdy aux éditions Flammarion - 2015

Petit hic de la part de l'éditeur et grosse bourde de nombreux "journalistes" : en quatrième de couverture, il est mentionné que la grand-mère de Charlie s'appelle Gloria, or dans tout le livre, elle se prénomme Georgia !!

Il semblerait que de pseudo-journalistes littéraires se soient (une fois de plus) contenter de ces quelques lignes de résumé et du dossier de presse pour faire leurs critiques. Ca en dit long... Comme quoi, il n'y a pas que Détroit qui perd son âme... Enfin, moi, ce que j'en dis....

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J
Coucou Chloé,<br /> Je ne connais pas cet auteur, ce qui n'est pas étonnant en soi. Les thèmes abordés dans le livre tels que tu les présentes sont universels. Le traitement de ceux-ci par l'auteur fait sans doute la différence. Incroyable tout de même cette confusion entre les prénoms ! Amitiés.
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C
Bonjour Jean, <br /> L'auteur a eu le talent de bien transcrire ce qu'il voit, on a presque l'impression d'y être. <br /> C'est effarant de parler d'un livre en faisant un copié/collé de la quatrième de couverture... Apparemment, éditeurs et "journalistes" y trouvent leurs comptes...