"L'Otage introuvable" - James Rayburn

Médecin volontaire à Raqaa, Catherine Finch est devenue une figure de la Paix depuis qu’elle a été enlevée. Alors que sa libération sur le point de devenir une réalité, un tir de drone détruit l’immeuble où elle se trouve avec un chef islamiste. Aucun rescapé. Dès lors, la mort de cette Américaine met un coup d’arrêt aux accords de paix que les Etats-Unis et le Moyen Orient étaient sur le point de signer.
Pete Town est appelé à la rescousse. Cet ancien agent de la CIA va tenter de réparer l’irréparable : faire croire que l’humanitaire est toujours en vie, le temps d’acter les négociations et maîtriser les médias à coups de fake news…

L’Otage introuvable démarrait avec du rythme avec ce thriller qui se voulait politique, qui nous emmenait dans le côté obscur d’une libération d’otage, qui plus est en plein milieu d’une période charnière.
Un roman dans la lignée qui aurait pu rappeler Je suis Pilgrim. Mais voilà, notre ex agent de la CIA qui a refusé de retourner à sa paisible retraite, a fini par se la jouer Jack Bauer (24 heures chrono) ou Carrie Mathison (Homeland). A partir de là le roman devient de plus en plus incohérent voire abracadabrant : des personnages qui n’ont plus de logique, idem pour les parcours de ces derniers qui deviennent inutiles voire sont stoppés net.
Quant à la fin, à force de jouer sur l’ambiguïté des personnages, on finit par ne rien y comprendre.
C’est dommage que l’auteur, qui plus est scénariste, ait pris le parti d’une telle tournure.
Si l’Otage est introuvable, le lecteur lui est perdu…

“L’Otage introuvable" - James Rayburn - Trad. Estelle Roudet - Ed. Calmann-Levy Noir - 2020