“Djihad à Paris” de Marc Bowman
Désert libyen. Cinq jours qu’un commando des forces armées françaises surveille le campement d’un vaste trafic d’armes. Débarquent trois hommes et très rapidement abattent les gardiens et chargent dans leur camion des dizaines de caisses. Avant de repartir, ils exécutent l’un des leurs et détruisent l’entrepôt. Très vite, Paris est mis au courant de la disparition de plusieurs mortiers et l’affaire est confiée au lieutenant-colonel Aymar de Milandre, agent de la DGSE.
De la Syrie à l’Italie, en passant par l’Allemagne, “Djihad à Paris” nous emmène dans les rouages du contre-espionnage français, et plus précisément au cœur de la DGSE (Direction Générale de la Sécurité Extérieure). On assiste à la collaboration des autres pays mais aussi des différents services de l’Etat.
Ne vous méprenez pas, ce roman est bel et bien un polar.
Très réaliste, il peut rappeler à certains “Je suis Pilgrim” de Terry Hayes, sauf qu’ici l’auteur n’est pas scénariste, mais un véritable ex-agent des services secrets français. On peut donc dire que le bonhomme sait de quoi il parle. Non seulement il en parle bien, sans entrer dans un jargon professionnel mais en plus, il possède une bonne plume.
L’intrigue se met en place petit à petit, bien qu’on entre dans l’histoire dès les premières lignes. Et les personnages ? Pas spécialement attachants. Pas dans le sens antipathique, mais on est là avec des hommes (et de femmes) de l’ombre. C’est donc net, précis, sans fioritures.
J’avoue que j’ai eu quelques à-priori, notamment quant à son titre très cash, mais aussi au vu des évènements tragiques de ces derniers mois. Au final, j’ai été surprise. On a là un bon polar, bien écrit, avec une histoire crédible et bien menée.
Merci aux éditions Pierre de Taillac